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Marie-Andrée Colbeaux
Les matières
La technique du cyanotype permet mille expériences, ce qui est sans doute responsable de mon enthousiasme.
Je teste donc les matières, le papier, depuis le plus épais, réservé à l'aquarelle, jusqu'aux plus fins, dits "papiers japonais", en fibres de mûrier aux grammages très légers. L'impression sur livres ou vieux magazines est pleine de possibilités, tout comme sur les partitions. Le filtre à café donne des effets surprenants de précision !
Le tissu est tout à fait propice aussi à cette méthode. J'utilise essentiellement un coton biologique, couleur naturelle. Mais j'ai testé aussi le bois, l'olivier et le hêtre, la pierre (les petits galets sont propices à de beaux effets !). Les coquilles d'œuf se prêtent aussi à l'impression.
Les motifs
Là encore, je n'ai pas fini d'explorer les possibles. Entre l'emploi d'un négatif fait maison et l'impression à partir d'un objet sur le support, les possibles sont vastes. Mais j'ai tenté aussi de travailler par transparence de papier.
Les couleurs
Le cyanotype, par définition, donne un résultat bleu. Il est possible de la faire évoluer, par des bains avec des tannins (thé ou café, par exemple). Pour l'instant, le bleu me satisfait. Je cherche juste à le faire évoluer, dans ses nuances, en travaillant surtout sur le temps d'exposition. Une méthode, essentiellement utilisée chez les anglo-saxons, me semble-t-il, où l'on parle de "wet cyanotype", "cyanotype humide", consiste à humidifier le support préalablement séché, et d'ajouter des substances qui vont réagir, mousse de savon, vinaigre blanc, sels marins et épices, curcuma, paprika... Le résultat est souvent imprévisible, mais j'aime les effets grisés, voire verts, et les formes assez indéfinissables créées par le sel (j'utilise un sel connu des cuisiniers, le sel de Maldon).
Fleurs des champs alpins, sur filtre à café.
Feuilles d'olivier, sur olivier.
Papier aquarelle.
Galets du Léman.
Epicéa, coton.
Partition
Effets de transparence sur le papier de mûrier.
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